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Reprise d’entreprise : les erreurs à éviter pour sécuriser son projet

La reprise d’entreprise peut être un formidable accélérateur pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Elle offre l’opportunité de diriger une structure déjà en activité, avec une clientèle, une équipe et des revenus existants. Mais, comme tout projet d’envergure, elle comporte des risques.
Nombreux sont les repreneurs qui, séduits par l’idée d’acheter une activité « clé en main », sous-estiment la complexité du processus et commettent des erreurs coûteuses.

Erreur n°1 : Se précipiter sur la première opportunité

Il est fréquent que des repreneurs, par peur de voir passer « l’affaire du siècle », s’engagent trop rapidement. Or, la précipitation est l’ennemie d’une reprise réussie.

Risques :

  • Ne pas avoir comparé avec d’autres opportunités.
  • Ignorer des signaux faibles qui annoncent des difficultés.
  • Signer un engagement sans avoir négocié les meilleures conditions.

Bonne pratique :
Prendre le temps de comparer plusieurs entreprises, analyser leurs forces et faiblesses, et évaluer la cohérence avec votre profil et vos objectifs. Un projet bien choisi vaut mieux qu’une opportunité rapide mais mal adaptée.

Erreur n°2 : Sous-estimer les besoins financiers réels

Beaucoup de repreneurs pensent que le financement nécessaire se limite au prix d’acquisition. C’est une vision incomplète.

Coûts souvent oubliés :

  • Frais d’audit et de conseil (expert-comptable, avocat, consultant).
  • Investissements de modernisation ou de mise aux normes.
  • Besoin en fonds de roulement (BFR) pour couvrir les décalages de trésorerie.
  • Frais de communication pour relancer l’activité.

Bonne pratique :
Établir un plan de financement complet incluant non seulement l’achat, mais aussi les frais annexes et les investissements post-reprise. Prévoyez une marge de sécurité pour éviter toute tension de trésorerie dans les premiers mois.

Erreur n°3 : Négliger l’audit de l’entreprise cible

Certains repreneurs se contentent des documents fournis par le cédant, sans vérifier leur exactitude ni creuser certains points sensibles.

Conséquences possibles :

  • Découverte après coup de dettes non mentionnées.
  • Litiges en cours non signalés.
  • Surestimation des actifs.

Bonne pratique :
Réaliser un audit complet :

  • Audit financier : analyse des bilans, dettes, rentabilité.
  • Audit juridique : vérification des contrats, licences, litiges.
  • Audit social : examen des contrats de travail, charges sociales, climat social.
  • Audit opérationnel : état du matériel, process, relation fournisseurs.

Un audit sérieux permet de négocier en connaissance de cause, voire de renoncer si les risques sont trop élevés.

Erreur n°4 : Ignorer la dimension humaine

La réussite d’une reprise ne dépend pas uniquement des chiffres. Elle repose aussi sur l’adhésion des équipes et des clients.

Risques si l’humain est négligé :

  • Perte de collaborateurs clés.
  • Démotivation des équipes.
  • Fuite de clients historiques.

Bonne pratique :
Dès les premiers jours, rencontrer les salariés, écouter leurs préoccupations et valoriser leur rôle dans l’entreprise. Maintenir la stabilité et éviter les changements brusques renforce la confiance et l’engagement.

Erreur n°5 : Changer trop vite la stratégie

Un repreneur peut être tenté de vouloir « marquer son territoire » rapidement, en modifiant l’organisation, la stratégie ou les méthodes de travail.

Risques :

  • Perturber les repères des équipes.
  • Perdre des clients fidèles attachés à certaines habitudes.
  • Déstabiliser les relations avec les fournisseurs.

Bonne pratique :
Observer et comprendre l’entreprise avant d’engager des changements majeurs. Les premiers mois doivent servir à analyser, écouter et s’imprégner de la culture de l’entreprise. Les évolutions stratégiques peuvent ensuite être mises en place progressivement.

Erreur n°6 : Négliger la relation avec le cédant

Dans de nombreuses reprises, le cédant joue un rôle déterminant pour assurer la transition.
Le sous-estimer ou rompre trop vite le lien avec lui peut compliquer la passation.

Bonne pratique :
Négocier un accompagnement post-cession d’au moins quelques semaines ou mois. Cela permet :

  • De transférer les connaissances techniques et commerciales.
  • D’introduire le repreneur auprès des clients et partenaires.
  • D’éviter les ruptures dans les relations d’affaires.

Erreur n°7 : Vouloir tout gérer seul

La reprise d’entreprise est un processus complexe, mêlant finance, droit, management et stratégie.
Vouloir tout contrôler sans s’appuyer sur des experts augmente le risque d’erreurs.

Bonne pratique :
S’entourer d’un réseau d’experts :

  • Avocat spécialisé en transmission-reprise.
  • Expert-comptable pour l’audit et la valorisation.
  • Conseiller en stratégie ou mentor pour la phase post-reprise.

Leur rôle est d’apporter un regard objectif et de sécuriser chaque étape.

Erreur n°8 : Oublier de prévoir un plan post-reprise

Certains repreneurs pensent que tout s’arrête à la signature de l’acte d’achat.
En réalité, c’est là que tout commence.

Bonne pratique :
Préparer dès l’amont un plan post-reprise sur 12 à 24 mois :

  • Objectifs commerciaux.
  • Investissements prioritaires.
  • Stratégie marketing.
  • Développement de nouvelles offres.

Cela permet de garder le cap et de mesurer les progrès.

Reprendre une entreprise est une formidable opportunité, mais aussi un défi exigeant.
Les erreurs les plus fréquentes – précipitation, manque d’audit, sous-estimation des besoins financiers, négligence de l’humain – peuvent mettre en péril le projet.
À l’inverse, une préparation méthodique, un accompagnement d’experts et une intégration progressive maximisent les chances de succès.

La clé est simple : observer, analyser, planifier… et seulement ensuite agir. Echangez avec d’autres entrepreneurs qui ont rebondi peut être déterminant pour la réussite d’une reprise. Rejoignez l’association !

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