Changer de vie professionnelle en passant du salariat à l’entrepreneuriat est un choix audacieux et inspirant.
De plus en plus de cadres, de managers ou de professionnels expérimentés optent pour la reprise d’entreprise plutôt que la création. Cette option permet de prendre la tête d’une structure déjà en activité, avec ses clients, ses équipes et ses ressources opérationnelles.
Mais cette transition demande préparation, méthode et vision claire.
Pourquoi passer du salariat à l’entrepreneuriat par la reprise ?
Quitter un poste salarié stable pour reprendre une entreprise peut sembler risqué. Pourtant, cette démarche offre plusieurs avantages :
- Un outil de travail opérationnel dès le premier jour.
- Un chiffre d’affaires déjà existant et une clientèle fidèle.
- Un savoir-faire établi et une réputation sur le marché.
- Un accès plus facile au financement qu’une création pure.
Contrairement à une création, qui exige de construire son activité de zéro, la reprise permet de gagner du temps et d’accélérer le développement.
Se préparer personnellement à devenir dirigeant
Passer du salariat à l’entrepreneuriat ne consiste pas seulement à changer de statut : c’est adopter un nouveau rôle, de nouvelles responsabilités et une posture différente.
Évaluer ses motivations
- Pourquoi je veux devenir entrepreneur ?
- Quels aspects du salariat ne me conviennent plus ?
- Quel type d’entreprise correspond à mon projet de vie ?
Identifier ses forces et ses faiblesses
Un futur repreneur doit savoir ce qu’il maîtrise déjà et ce qu’il devra apprendre : management d’équipe, gestion financière, stratégie commerciale, négociation…
Se former si nécessaire
Des formations spécifiques à la reprise d’entreprise existent, proposées par les Chambres de commerce, Bpifrance ou des organismes spécialisés. Elles couvrent l’audit, la valorisation, le montage juridique et la négociation.
Rechercher l’entreprise à reprendre
Trouver la bonne entreprise prend souvent du temps — parfois un à deux ans.
Plusieurs canaux permettent de repérer des opportunités :
- Plateformes spécialisées : Bpifrance Transmission, CRA, ….
- Réseaux professionnels : clubs d’entrepreneurs, associations sectorielles.
- Cabinets spécialisés en cession-reprise.
- Approche directe auprès de dirigeants identifiés.
La recherche doit être ciblée en fonction de :
- La taille de l’entreprise.
- Le secteur d’activité.
- La localisation.
- Le niveau d’investissement possible.
Financer la reprise
Un plan de financement solide combine généralement :
- Apport personnel : souvent 20 à 30 % du prix.
- Prêt bancaire : facilité par l’historique de l’entreprise.
- Crédit-vendeur : paiement échelonné accordé par le cédant.
- Aides publiques : prêts d’honneur, subventions régionales.
Il est recommandé de présenter un business plan précis intégrant :
- Les hypothèses de chiffre d’affaires.
- Le plan de développement post-reprise.
- Les besoins en fonds de roulement.
Réussir son intégration en tant que nouveau dirigeant
Les premiers mois sont décisifs.
Il faut à la fois préserver ce qui fonctionne et commencer à imprimer sa vision.
Gagner la confiance des équipes
- Se présenter, expliquer son parcours et son projet.
- Écouter les salariés et intégrer leurs idées.
- Valoriser les réussites passées.
Maintenir les relations avec les clients clés
- Rencontrer personnellement les clients stratégiques.
- Rassurer sur la continuité de l’activité.
- Proposer rapidement des perspectives de collaboration.
Prendre le temps avant de changer
Éviter les modifications radicales dès les premières semaines. Observer, comprendre, puis ajuster progressivement.