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Reprise d’entreprise : les 6 étapes clés pour réussir son projet

Reprendre une entreprise est souvent perçu comme un raccourci vers l’entrepreneuriat. Plutôt que de partir de zéro, on rachète une structure déjà en activité, avec ses clients, ses salariés, ses contrats et son savoir-faire. Cette solution attire aussi bien les jeunes entrepreneurs que les cadres en reconversion ou les investisseurs cherchant à se diversifier.

Mais derrière les avantages apparents, la reprise d’entreprise est un projet complexe et engageant. Elle implique des enjeux financiers, humains, stratégiques et juridiques qu’il faut maîtriser. Une reprise mal préparée peut vite se transformer en échec coûteux.

Pour maximiser ses chances de succès, il est indispensable de suivre une méthodologie rigoureuse. Voici les 6 étapes clés qui vous permettront de mener à bien votre projet de reprise.

1. Définir son projet et son profil de repreneur

La première étape est souvent négligée : savoir exactement ce que l’on cherche.
Reprendre une entreprise, ce n’est pas seulement acheter une activité rentable. C’est aussi s’engager dans un univers professionnel, un mode de vie et une gestion quotidienne spécifiques.

Questions à se poser :

  • Quelles sont mes compétences et mes expériences ?
  • Dans quels secteurs suis-je le plus à l’aise ?
  • Quelle taille d’entreprise suis-je capable de gérer (CA, effectifs) ?
  • Suis-je prêt à déménager ou à travailler à distance ?

Exemple : un ancien directeur commercial dans l’industrie agroalimentaire aura plus de chances de réussir la reprise d’une PME de distribution alimentaire qu’une entreprise de BTP, où les compétences techniques sont centrales.

Cette réflexion permet aussi de définir votre profil de repreneur et de cibler les entreprises correspondant à vos capacités et vos ambitions.

2. Identifier les opportunités

La recherche d’une entreprise à reprendre demande du temps, parfois plusieurs mois voire années.

Où chercher ?

  • Plateformes spécialisées : Bpifrance Transmission, CRA (Cédants et Repreneurs d’Affaires), CCI.
  • Cabinets spécialisés : intermédiaires en transmission d’entreprise.
  • Réseaux professionnels : clubs et associations d’entrepreneurs comme les Rebondisseurs Français, anciens collègues, partenaires.
  • Approche directe : contacter des dirigeants dont l’entreprise vous intéresse.

Astuce : de nombreuses entreprises ne sont pas officiellement “à vendre” mais leurs dirigeants approchent la retraite. Une prise de contact bienveillante peut ouvrir des discussions avant tout appel public.

3. Analyser l’entreprise cible

Une fois une piste identifiée, il faut procéder à un audit approfondi pour évaluer sa solidité et ses perspectives.

Points clés à analyser :

  • Finances : bilans sur 3 à 5 ans, marge brute, endettement, trésorerie.
  • Marché : positionnement concurrentiel, évolution du secteur, parts de marché.
  • Clients : concentration ou diversité, contrats récurrents.
  • Ressources humaines : compétences clés, climat social, dépendance à certaines personnes.
  • Actifs : immobilier, équipements, brevets, licences.
  • Engagements : dettes fournisseurs, contrats de location, litiges en cours.

Exemple : si 70 % du chiffre d’affaires provient d’un seul client, le risque de dépendance commerciale est très élevé.

Cette étape, appelée due diligence, permet de confirmer ou non l’intérêt de l’opération.

4. Valoriser l’entreprise

La valorisation est un moment clé des négociations.
Il existe plusieurs méthodes :

  • Méthode patrimoniale : valeur des actifs et passifs.
  • Méthode de rentabilité : multiples appliqués au résultat net ou à l’EBE (excédent brut d’exploitation).
  • Méthode comparative : prix pratiqués pour des entreprises similaires.

Astuce : ne vous fiez pas uniquement au prix demandé. Appuyez-vous sur un expert-comptable ou un conseiller en transmission pour établir une estimation objective.

La valorisation ne détermine pas seulement le prix d’achat, elle influence aussi les conditions de financement.

5. Structurer le financement

Une reprise nécessite souvent des financements importants.
Plusieurs leviers peuvent être combinés :

  • Apport personnel : généralement 20 à 30 % du prix.
  • Prêt bancaire professionnel : souvent facilité par la présence d’un historique d’activité.
  • Dispositifs publics : prêts Bpifrance, aides régionales.
  • Crédit-vendeur : paiement échelonné accepté par le cédant.
  • Investisseurs privés : business angels, fonds d’investissement.

Exemple : un repreneur peut financer 40 % du prix via un prêt bancaire, 20 % via un crédit-vendeur et le reste par apport personnel et subventions.

Un plan de financement solide rassure les banques et crédibilise votre démarche.

6. Réussir l’intégration et le développement

La signature n’est que le début. Les 100 premiers jours sont charnières pour instaurer la confiance et assurer la continuité de l’activité.

Actions prioritaires :

  • Rencontrer individuellement les salariés clés.
  • Maintenir le lien avec les clients stratégiques.
  • Éviter les changements brutaux dans les premiers mois.
  • Établir un plan de développement sur 12 à 24 mois.

Astuce : si possible, négociez un accompagnement du cédant pendant quelques mois pour faciliter la transmission des savoir-faire.

La reprise d’entreprise est une aventure rebondissante, exigeante, mais également passionnante.
Bien préparée, elle offre un accès rapide à l’entrepreneuriat et une base solide pour développer un projet. Mais elle exige rigueur, patience et capacité d’adaptation.

En suivant ces 6 étapes clés, en s’entourant d’experts et en plaçant l’humain au cœur de la démarche, un repreneur maximise ses chances de transformer son projet en réussite durable. La clé du succès ? Echanger avec des pairs qui partagent sans tabou leurs rebonds. Rejoignez l’association.

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