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3 clés pour rebondir après un échec

La tribune d’Isabelle Saladin, Présidente des Rebondisseurs Français et Fondatrice d’I&S Adviser publiée par Amélie Moynot le 15/05/18 sur Chefd’entreprise.com

Expérience, pragmatisme, action. Voilà les principes qui guident Isabelle Saladin, fondatrice du réseau pour dirigeants I&S Adviser et présidente de l’association les Rebondisseurs Français, dans son parcours professionnel, marqué au démarrage par un dépôt de bilan.

 

La vie d’un entrepreneur n’est jamais un long fleuve tranquille. On le sait quand on se lance, on le vit une fois lancé. Mais c’est la règle du jeu et on l’accepte dès le départ. Créer une entreprise, c’est donc prendre des risques en connaissance de cause, dont celui de chuter, mais sans que cela ne freine l’ambition d’un projet. Et quoi qu’il en soit, si chute il y a, le plus important est de rebondir car Socrate avait raison : « La chute n’est pas un échec. L’échec est de rester là où on est tombé ».

A ce sujet, de mes dix années d’entrepreneuriat, je retiens quelques principes qui me guident et me poussent à toujours avancer.

1. S’enrichir de toutes ses expériences, et en particulier de ses chutes

Tout d’abord, on a à apprendre de toute expérience, positive comme négative. La non réussite d’un projet entrepreneurial est particulièrement riche d’enseignements par exemple. Un entrepreneur qui a planté sa société ne commettra pas deux fois les mêmes erreurs, sauf à vouloir voir les huissiers revenir chez lui. Ce type d’expérience est d’ailleurs vu de façon très positive dans le monde anglo-saxon.

Pour preuve : c’est ce qui m’a valu mon embauche par Lexmark en 2012 après le dépôt de bilan de ma première société, Art-DV, créée en 2008. Ils m’ont en effet recrutée, pour les raisons qui précisément bloquaient mon embauche en France : mon expérience entrepreneuriale et ma motivation à rebondir vite. Ils avaient besoin d’un profil d’entrepreneur qui avait déjà vécu et géré les difficultés liées à de l’hypercroissance pour aller vite et éviter de refaire les mêmes erreurs chez eux !

 

2. Désacraliser l’accompagnement des entrepreneurs

L’apport opérationnel d’expérience pour les entrepreneurs est aussi un élément-clé pour avancer avec succès dans un projet d’entreprise. C’est le leitmotiv qui m’a conduit à créer I&S Adviser, un réseau d’ex-chefs d’entreprise français qui copilotent opérationnellement des PME avec leur fondateur sur des étapes-clés de développement.

Dans le cadre de mes fonctions aux États Unis, j’ai découvert le pragmatisme dans l’accompagnement des entrepreneurs assuré par d’ex-chefs d’entreprise appelés operating partners. Si j’avais pu être épaulée par l’un d’entre eux qui ait été lui-même confronté aux affres des levées de fonds, alors j’aurais sans doute mieux géré la mienne. Que du bon sens en fait car qui de mieux placé que quelqu’un qui l’a déjà fait pour vous permettre de réussir ce que vous entreprenez ?

Pour Art-DV, j’ai en effet commis trois erreurs. J’ai sous-estimé l’importance de l’ambition, j’aurais dû vouloir lever 2 à 3 M€ (et non 1M€ tel que je l’avais inscrit dans mon business plan). J’ai aussi minimisé le temps nécessaire pour convaincre à une époque où investir dans l’immatériel restait considéré comme très risqué. Sans oublier la réserve des financiers et les codes de ce secteur que je ne connaissais pas suffisamment et sur lesquels un entrepreneur expérimenté m’aurait alertée.

 

3. Privilégier l’observation et l’analyse des faits plutôt que la théorie, et agir

Tirer les leçons d’une chute (ou d’une non réussite), ce n’est ni se trouver des excuses, ni s’autoflageller. C’est comprendre ce que l’on aurait dû ou pu faire autrement et pourquoi on ne l’a pas fait comme ça. Ce travail d’introspection a été pour moi essentiel afin de remonter en selle sereinement, complété bien sûr par un travail de deuil du projet. Une conviction que j’ai développée parce que j’ai vu des entrepreneurs qui ont rebondi, entendu parler de leurs histoires et compris par leurs exemples que c’était possible.

Pour ma part, n’ayant pas le droit de relancer une société du fait de mon fichage 040 (supprimé depuis), couplé au fait d’avoir été caution personnelle, la seule solution était de rebondir dans le salariat. J’ai donc activé mes réseaux professionnels américains et français et accepté un challenge à l’international en entreprise 4 mois plus tard.

Mais comme beaucoup d’entrepreneurs, l’envie de remonter un projet m’a rattrapée. Après cette belle aventure salariale et une nouvelle expérience en poche, j’ai lancé I&S Adviser, portée par ces mêmes motivation et optimisme, et surtout en m’appliquant les leçons du passé.

 

Retrouvez cet article sur : www.chefdentreprise.com – « [Tribune] 3 clés pour rebondir après un échec »

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